L’humanité est “à l’aube de retombées climatiques cataclysmiques”, et les températures globales pourraient augmenter de l’ordre de 7° d’ici à 2100.
Voici quelques-unes des conclusions des rapports du GIEC et de travaux réalisés en pair avec le CNRS. Face à ces prévisions catastrophiques, force est de constater que la France, pays-hôte des accords de la COP21, n’est pas à la hauteur de l’histoire.
Le Projet de Loi “Climat et Résilience” est le symbole du cruel manque d’ambition du gouvernement en matière environnementale. Elle incarne l’écologie des “petits pas”, et ne fait que répondre de manière superficielle aux problématiques écologiques.
Conscient des enjeux majeurs et du risque qui pèse sur nos épaules en ces années cruciales pour la transition écologique, le groupe des sénateurs Socialistes Écologistes et Républicains a su démontrer qu’il était une véritable force de propositions.
Nous avons défendu des mesures portant sur l’ensemble des volets de cette loi: consommation, production et travail, déplacements, logement, alimentation, protection judiciaire et évaluation climatique et environnementale.
Après deux semaines de séance publique et la fin de l’examen du projet de loi lundi dernier, nous avons mis en avant près d’une centaine de propositions, qui auraient fait de cette loi climat une véritable loi pour le climat.
Nous avons réussi à faire adopter plusieurs de ces propositions, telles que:
- Le renforcement de la stratégie de lutte contre la déforestation importée
- La mise en place de sanctions en cas de recours à un affichage illégal
- L’uniformisation des titres de transports pour favoriser l’intermodalité
Cependant, je regrette que de nombreuses initiatives ambitieuses, réalisables et concrètes n’aient pas été adoptées lors du vote final:
- La promotion du dispositif “garantie à l’emploi vert”
- Le soutien au fret ferroviaire et fluvial
- Le conditionnement des aides publiques perçues par les entreprises
- L’aide, intégrale, des ménages modestes dans la rénovation énergétique de leur logement
Cette loi laisse ainsi un goût amer et un sentiment de “trop peu” qui est inacceptable tant la situation est urgente. Je continuerai à me battre avec l’ensemble des sénateurs socialistes pour que la France devienne un exemple mondial de respect de l’environnement et de transition écologique.