Aujourd’hui, les inégalités territoriales sont une réalité et nécessitent un accompagnement spécifique en fonction des besoins de chaque région. Il nous faut partir de ces besoins afin d’élaborer des budgets qui soient parfaitement pertinents.
En plus d’une 4ème année de professionnalisation, les stages de la première à la troisième année de médecine doivent être diversifiés. Nous devons en effet, favoriser les stages en zone rurale qui sont aujourd’hui lésés au profit de ceux en CHU. Mettre en avant les stages de terrain pourrait permettre aux jeunes médecins d’envisager plus facilement une installation hors des grandes métropoles et ainsi répondre à la désertification médicale.
De plus, les subventions qui sont actuellement proposées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie et par l’Agence Régionale de Santé sont à l’origine d’un paradoxe. Aujourd’hui ces subventions sont accordées pour toutes installations en zone prioritaire. Cependant, si une grande métropole se situe dans cette zone, les jeunes médecins s’y installant bénéficieront aussi de ces aides. Dans les faits, ce seul système n’est donc pas suffisant pour combler le déficit de médecins en zone rurale. Il semble donc primordial de réviser la classification des zones prioritaires en les rendant plus précises.
Pour illustrer mes propos, prenons l’exemple de la Somme qui est une zone prioritaire. A leur installation, les médecins bénéficient d’autant d’aides en s’installant à Amiens métropole qu’en zone rurale.
Enfin, il est nécessaire que l’État travaille de concert avec nos collectivités pour améliorer sur le terrain, le suivi des personnes âgées et handicapées.
Dans ce cadre, j’avance la proposition suivante très concrète : implanter des habitats inclusifs pour faciliter l’intervention des personnels soignants tout en favorisant l’autonomisation de ces personnes.
D’autre part, il est aussi nécessaire de revaloriser le salaire et les actions quotidiennes des AESH qui travaillent aux côtés des enfants handicapés dans le milieu scolaire.