C’est pourquoi j’ai visité le centre hospitalier afin de rencontrer la direction, le personnel et les syndicats sur place. Tout le monde reste mobilisé pour assurer la continuité des soins et répondre au mieux aux besoins des administrés. Il en ressort aussi une inquiétude sur l’avenir de la maternité et du centre hospitalier à long terme. Une décision qui n’est pas à l’ordre du jour et qui n’est, de toute façon, pas souhaitable au vu du positionnement essentiel de Péronne.
C’est pourquoi, avec les conseillers départementaux Valérie Kumm et Christophe Boulogne, nous avons décidé d’interpeller le ministre de la Santé, François Braun, sur la situation de cette maternité et plus généralement sur les intentions du Gouvernement concernant l’avenir des maternités en France, menacées par de fortes tensions sur le personnel soignant.
Nous avons également sollicité l’ARS afin de relayer les inquiétudes des représentants du personnel et des administrés pénalisés par cette situation. Il faut pouvoir réunir toutes les synergies pour lutter activement contre la désertification médicale dans la Somme.
Avec le groupe Socialiste, nous avons initié au Sénat une proposition de loi, portée par mon collègue Bernard Jomier, qui vise à instituer pour chaque spécialité et type d’activité de soin, un ratio minimal de soignants par lit ouvert ou par nombre de passages pour les activités ambulatoires.
Ce ratio servira à déterminer le nombre minimal d’infirmiers ou infirmières et d’aides-soignantes ou aides-soignants de jour et de nuit présents et prévus en équivalents temps plein rémunérés (ETPR). Adoptée par le Sénat, le 1er février, la proposition de loi doit poursuivre son chemin à l’Assemblée nationale. Nous espérons qu’elle pourra aboutir pour lutter contre les déserts médicaux et améliorer la qualité d’exercice des soignants.
En attendant, si vous souhaitez apporter votre soutien à la maternité de Péronne, nous avons créé une pétition pour soutenir la maternité mais aussi son personnel et les familles pénalisées par cette situation.