Notre jeunesse est en danger, il est urgent d’agir.
A l’heure où les conséquences économiques de la crise sanitaire frappent notre pays, les jeunes sont en première ligne. Si le gouvernement a globalement accompagné les entreprises et leurs salariés, le « quoi qu’il en coute » semble avoir oublié la jeunesse de notre pays, qui ne bénéficie pour la majorité d’entre eux d’aucune aide.
Un constat sans appel
Aujourd’hui, en France :
- 1.5 millions de jeunes en situation de pauvreté
- Un jeune sur 5 de moins de 25 ans en dessous du seuil de pauvreté
“Etudiants fantômes”, “Génération sacrifiée”, les formules chocs ne manquent pas pour témoigner d’une réalité dramatique à l’image des gestes de désespoir qui tendent à se multiplier. Par ailleurs, les témoignages des responsables associatifs en charge des banques alimentaires sont sans appel : notre jeunesse a faim. Et, les chiffres sont accablants :
La PPL (Proposition de Loi)
Le 20/01/21, j’ai donc présenté une proposition de loi devant le Sénat pour donner des droits nouveaux dès 18 ans, autrement dit instaurer un minimum jeunesse en attribuant le droit au RSA aux 18-24 ans. Sans être parfaite, cette proposition avait l’immense avantage de proposer une action facile et rapide à mettre en œuvre pour répondre à l’urgence sociale du moment.
Vous pouvez télécharger le dossier de presse:
Le débat et le vote au Sénat
Après mon discours introductif, les sénateurs de tout bord ont été unanimes, reprenant les chiffres alarmant de l’observatoire des inégalités, la situation psychologique et sociale de notre jeunesse est plus que préoccupante.
La droite sénatoriale pourtant très habile pour évoquer cette situation et interpeller le gouvernement lors des Questions au Gouvernement, n’a pas su saisir l’opportunité qui lui était faite par cette Proposition de Loi pour sortir de la simple posture d’opposant et enfin agir. Elle est donc finalement restée insensible à la détresse de notre jeunesse et s’est opposée en bloc !
Les conséquences
Cette PPL aura eu comme intérêt de relancer le débat en France sur les mécanismes de solidarité. Nous ne comptons plus le nombre d’articles de presse, d’émission de radio ou de télé évoquant le dossier du RSA pour les moins de 25 ans. Marqueur fort du clivage gauche-droite, ce dossier sera très certainement source de débats pour les prochaines échéances électorales.
Un statu quo social inacceptable
En attendant, les difficultés rencontrées par notre jeunesse ne pourront vraisemblablement pas attendre de longues semaines voire de longs mois que le gouvernement agisse concrètement et arrive à mettre en place la Garantie Jeunes, pour hélas seulement une partie d’entre eux.
A l’heure où 2/3 des français, selon un récent sondage Opinion Way pour les Echos, sont favorables à l’extension du RSA pour les 18-25 ans permettant ainsi l’alignement de la majorité sociale sur la majorité légale, la position du gouvernement et de la droite républicaine est incompréhensible Je félicite les collectivités, telles que l’agglomération de Lyon, qui se sont saisie de ce problème en mettant en place des dispositifs d’aides d’urgence de la jeunesse mais regrette néanmoins que ces solidarités locales doivent venir suppléer le manque de solidarité nationale. Faute de moyens suffisants, toutes les collectivités ne le pourront pas et je crains que cela engendre de nouvelles inégalités territoriales.