Si la mobilisation sans faille de nombreux élus du département, enseignants et parents d’élèves a permis de sauver quelques classes, je ne peux que déplorer, comme chaque année, la gestion comptable du Ministère de l’Education nationale qui utilise notre Ecole comme variable d’ajustement pour réaliser toujours plus d’économies, au détriment de nos enfants.

Dans un département comme le nôtre, où les difficultés sont encore plus présentes qu’ailleurs, la priorité devrait être donnée à l’octroi de moyens supplémentaires. Les résultats au brevet, au bac, le taux d’accession aux études supérieures, le nombre d’étudiants qui partent en Erasmus, l’indice de position sociale : tous ces indicateurs sont systématiquement inférieurs au niveau national, et bien souvent nous sommes même derniers.

Je regrette profondément que la baisse démographique ne soit pas prise comme une opportunité de renforcer l’encadrement de nos élèves. C’est une demande constante que je formule à chaque Ministre de l’Education nationale depuis le début de mon mandat, à savoir l’expérimentation du dédoublement intégral des classes dans le premier degré en plus de la tenue d’assises des territoires éducatifs dans le département.

J’ai la conviction que la méthode actuelle n’est pas bonne, et qu’elle est en partie responsable des mauvais résultats de notre académie.

Naviguer à vue a ses limites : l’éducation ne peut pas fonctionner constamment à flux tendu et mériterait une programmation pluriannuelle tant en termes de moyens humains que de moyens matériels.

Et si, à ce jour, la Ministre ne s’est toujours pas prononcée sur une date de refonte du zonage de l’éducation prioritaire, je me réjouis que le recteur ait annoncé un plan départemental de modernisation des écoles de la Somme dès cet été.

Je veillerai bien évidemment à ce que les refontes annoncées prennent en compte les particularités de notre territoire, et à ce qu’elles soient co-construites avec les élus locaux. Aussi, pour que la voix des élus locaux soit écoutée et entendue, et que cette initiative ne soit pas un énième plan de réduction des dépenses déguisé, mais bien une promesse d’avenir pour notre école, j’ai décidé de lancer une consultation afin qu’ils me fassent part de leurs attentes et priorités.

Je vous invite donc à me faire part de vos préoccupations en répondant au questionnaire en ligne, n’hésitez pas.