Si le ministère de l’agriculture a été mainte fois interpellé, notamment en 2004 et 2005, au sujet de divers dispositifs anti-grêle, la réponse ministérielle se limite à inviter les professionnels agricoles à une concertation en préfecture. Quinze ans plus tard, alors que Météo France annonce et répète qu’une évaluation de l’efficacité de tels dispositifs est impossible et que le ministère avance une efficacité qui ne dépasserait pas les 30 %, ces dispositifs se multiplient.
Soit, ces dispositifs ont une efficacité et l’appropriation et la modification de la météo locale par un acteur économique posent de légitimes questions. En effet, que dire aux agriculteurs voisins qui doivent irriguer leur culture et constatent de troublantes superpositions entre les cartes répertoriant les canons en place et les zones ayant bénéficié de très faible niveau de pluie ?
Soit, ces dispositifs n’ont pas d’efficacité prouvée et, les nuisances sonores qu’ils produisent, avec des explosions de 130dB toutes les 5 secondes, sont totalement injustifiées et inacceptables.
J’ai donc demandé au ministre quelle réglementation encadre l’utilisation de ces canons anti-grêle.